c'est la tête dans les étoiles
que se perdent mes mots
mémoires
mes contes
méprisant
mes rêves
médisant
je continue de parler avec mon écriture
ces lettres qui s'entrechevêtrent qui
veulent se subsitituer
les uns aux autres
les uns avec les autres
pour les autres
sans les autres
c'est une volonté
de s'enfuir de rester
SEUL
je le laisse seul à s'articuler avec le vide
à se mêler à ce néant morbide
c'est des plates bandes qui se détachent
dans le noir des landes de mon esprit qui s'attache
à ce rêve
à cet idéal
à toi
qui dis-je
à toi bien sûr
je ne veux pas laisser de traces
d'un passage
cela doit être une grâce
donné par un sage
un sage coeur d'un autre âge
d'une autre volonté d'un présage
les mots se font la malle
les valises ils partent
enfin
ils ne nous prendront plus la place
on aura un peu d'air d'espace
pourtant
ils risquent de se poser entre nous
pour tout gâcher encore gâcher tout
tout tout tout
les choses et les envies
tout tout tout
je veux qu'ils soient partis
c'est de trop longues phrases traduisant de trop longs ennuis
ASSEZ !
STOP !
Arrête de rêver toi qui écrit ces lignes
et surtout toi qui les lis
tu t'en rends complice de cette infortunes
la poussière des pleurs des livres sont des dunes
infranchissables
rend toi coupable
tes yeux lisant justifient ton coeur médisant
trop dur ils detruisent les mots innocents
fragiles frêles tout petits et sans importances
pour vous critiqueurs avides et sans conscience
vous ne savez pas
car vous ne voulez pas
entendre
rêver
attendre
génération de l'immédiat courant sans cesse
qu'est ce qui vous presse ?
Vous lisez trop vite
et je me perd
cours
vole
nage
marchais
crie
oui je marche écrit comme je marchais parlé
c'est dans cette chute du temps que je fais fi des temps
ce passé n'est pas passé il est juste avant mon futur
qui est le lendemain de mon présent à fière allure
c'est pas une question
de déstabiliser
de recréer
de réinventer
de terroriser
je veux être moi dans mon ombre
ça est la question
elle touche le fond
d'une mémoire qui réussissait peignant se plaignant
je rêvais chanté dans un abîme d'eau dansant
libre des mots et des sons
attaché à la passion
c'est comme cela que l'on continue
comme ça on est jamais déçu
même si une crise pique arrive se pose
réveille de vieilles blessures des équimoses
réstées sur un petit coeur tout mou
qui s'accroche comme un dingue un fou
arrête il en était parti encore trop tard
alors que j'en mangeais allongé du café le mar